Stage de kyudo validant et tournoi homologué 15 et 16 mars à BELFORT

Comme annoncé le stage fédéral de kyudo validant avec tournoi homologué s’est déroulé les 15 et 16 mars au gymnase Léo LAGRANGE de BELFORT. Pour l’occasion nous avons sorti le jinmaku (rideau de camp) afin de nous plonger dans une ambiance un peu plus japonaise d’autant plus que Senseï Erick MOISY (Renshi G)qui dirigeait ce stage, avec Mireille MOISY (F), a mis l’accent sur l’enseignement du kyudo traditionnel ‘. Dans cet état d’esprit il convient que les choses soient exécutées de manière réglementaire lesquelles respectent la beauté et l’harmonie tant du shajo que de l’azuchi (butte de tir) sur lequel sont fixées les mato (cibles). Donc mètre en main avec l’instrument destiné à mesuré la hauteur et l’inclinaison des mato, leur disposition harmonieuse en fonction de leur nombre. Sur le shajo nous avons procédé à des ajustements comme la distance entre honza et shaï (ligne d’attente et ligne de tir). Je vous donne celle ci car cela peut vous être utile : 2,20m!.

Ce stage a vu la participation des clubs de LORRAINE (DDB de ST AVOLD –  KCJ de JARVILLE); d’ALSACE (DBS de STRASBOURG); de FRANCHE COMTE (AIRBJ BELFORT et BESANÇON et CATCO de BESANÇON). Au total 22 tireurs. Personnellement je pense qu’il est profitable au pratiquant de ne pas hésiter à se déplacer lorsqu’il le peut. En effet les Senseï ont chacun leur pédagogie et souvent ce que l’un nous dit peut demeurer incompris alors que la même information distillée par un autre deviendra lumineuse. Ainsi nous avons deux points positifs à savoir l’information reçue et une introspection sur notre compréhension. Exercée notre mémoire! Surtout qu’il faut savoir que la prise de notes, parfois instantanée, nous prive d’une partie des explications du Senseï et que celui-ci à certainement l’impression de parler à des cancres la tête penchée sur leurs devoirs! Bien entendu l’idéal est de retranscrire les informations générales  et les corrections personnelles lors de la pause ou le soir tranquillement.  Où en étais je?

Ouverture du stage par senseï  Erick MOISYqui exécute le yawatashi secondé par les deux assistants que sont Mireille MOISY (dai ichi kaizoé) et Robert ROESENER  (E – dai ni kaizoé). Là aussi il faut observer avec attention afin de capter des éléments propices à rediriger notre technique.

Ensuite  les participants se présentent pour effectuer ite gyosha lequel permet au Senseï de constater l’état de pratique de chacun d’entre nous.

Le Senseï aborde ensuite le thème de l’esprit du kyudo. L’esprit du kyudo! Voilà bien un sujet qui d’emblée nous oblige à une introspection sur notre manière de vivre notre pratique. Que recherchons nous dans celle ci? A terme que nous apporte t elle? Autant de pratiquants que d’esprits du kyudo? Nous employons le terme esprit du kyudo car nous pratiquons du kyudo mais il en est de même pour d’autres arts « constructifs de l’humain » Les pratiquants sincères de kobudo savent de quoi je parle. Passer des examens qui nous permettent d’accéder au grade supérieur. Dans quel état d’esprit devons nous examiner ces passages de grades et à quoi servent ils?? Pour moi  le grade supérieur donne accès, et cela est la tradition, à une place différente dans le dojo et à l’enseignement de nouvelles choses que j’ai, par ailleurs, pu découvrir sans pouvoir les pratiquer  » officiellement »en exerçant mon metsukaï au moment ou d’autres pratiquants du grade supérieur s’entraînaient. A la limite je dirais que je peux demeurer dans mon état de grade et poursuivre la voie! L’illumination ou satori (j’espère que le terme est approprié) est il seulement réservé aux moines supérieurs du zendojo? A mon avis il n’y a pas lieu d’intellectualisé le phénomène. Pas besoin de recherche pour le pratiquant sincère la vérité s’impose d’elle même. Le seul véritable problème est de l’accepter! Accepter d’échouer à un examen n’est pas facile. Certain trouverons que leur prestation était excellente et que c’est forcement de la faute des autres qui composaient le shareï et même des Senseï qui jugeaient et qui manifestement devraient porter des lunettes!

Le seul vrai frein à la progression est notre égo mais si celui ci est réduit à la portion congrue nous risquons aussi de nous déjuger! Difficile d’être juge et partie! Le mieux est de revenir à une sorte d’ataraxie.

Dans le kobudo le pratiquant est confronté au psychodrame de la vie et de la mort. Certes celle ci est en quelque sorte virtuelle mais elle est bien présente. En effet à chaque « kata » de kenjutsu uké se fait  » trancher » et il doit accepter de perdre sa vie! La chute des fleurs de cerisier prend un aspect différent!

L’enseignement par la sensation. Voilà bien une manière d’enseigner peu convenable pour  les  » verbeux égocentriques  » et autres philosophes d’amphithéâtre œuvrant dans les dojos. Que serait la philosophie sans le verbe? Avec cette méthode la sensation est certainement pour eux celle d’être pris pour des ânes (noter mon extrême politesse)! Pourtant j’ai le souvenir d’examens de kobudo au cours desquels le prétendants au grade doit faire « hitoru » Travailler sans arme un kata d’arme afin de constater ce qu’il demeure de la sensation enregistrée par le corps déposséder de l’outil lié à l’égo! Plus difficile à réaliser en kyudo mais pas impossible. Tout est une question de travail et d’implication dans celui ci.

Dimanche matin tournoi homologué. Tirage au sort à l’ancienne en l’absence de moyens informatiques. Après avoir départager les second et le troisième le podium est le suivant: 1ère Chantal OUDART (AIRBJ). Second Daniel MOUCHOT (KCJ) et troisième Robert ROESENER (DDB St AVOLD)

Repas commun pris sur place dans une ambiance très conviviale qui permet de faire plus ample connaissance pour ceux qui ne se s’étaient pas encore rencontré.

Reprise avec un travail en rapport avec les examens de Paris au mois de juillet. Abordé aussi les explications techniques de uchiokoshi à kaï et daisan pour certains (dont je suis). Avant de clore le stage Senseï Eric nous donne un peu de travail à faire à la maison pour le cas où l’on s’ennuierait ( yatsugaé et yudahoshi)

Vers 16h30 salut de fin de stage. Rangement du matériel avec l’aide de tous les pratiquants (ça déménage!). Manière comme une autre de travailler l’esprit du kyudo avec ce samu!

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